Histoire

La ferme appartient à la famille Guyot depuis de nombreuses générations.  Elle fut entièrement détruite pendant la première guerre mondiale avant d’être reconstruite dans le début des années 1920. Comme toutes les fermes de la Champagne, elle était largement orientée vers l’élevage du mouton qui pouvait profiter de grandes plaines enherbées. Chevaux, vaches, cochons, volailles et cultures de céréales faisaient l’appoint.

Dans les années 50, le développement des engrais et traitement chimique ainsi que l’arrivée de la culture de la betterave modifièrent profondément le paysage. Petit à petit, les fermes arrêtèrent l’élevage et défrichèrent les espaces boisés pour ne se consacrer qu’à la « grande » culture (céréales, colza, betteraves…).

En 1998, La ferme d’Orgemont possédait toujours 300 moutons. Trois ans plus tard, Jean-Bernard reprend la ferme familiale et installe une brasserie en lieu et place de la bergerie.

Une transition bio dès 2015

En 2015, alors que les organisateurs de la COP 21 à Paris sélectionnent sa bière biologique, il implante une première parcelle de 15 ha en agroforesterie. 250 m2 de panneaux photovoltaïques étaient installés un an plus tôt, la transition commence…

Afin d’alimenter la brasserie en matières premières bio, des plantations de houblons sont effectuées en 2018 et l’organisation des cultures est tournée entièrement vers la production d’orge.

En 2020, toutes les parcelles sont conduites selon le cahier des charges « Agriculture biologique » et 22 autres hectares sont plantés en agroforesterie.

Un modèle de production autonome et écoresponsable

L’approvisionnement de la Brasserie par la Ferme en matières premières issues de l’agroforesterie va favoriser une production vertueuse et bénéfique pour l’environnement. L’agroforesterie présente en effet plusieurs avantages :
– développement de la biodiversité
– fertilisation et protection des sols
– diversification des productions et des revenus agricoles
– lutte contre le réchauffement climatique (stockage du CO2 par les arbres)

En retour, la Brasserie fertilise les surfaces agricoles de la Ferme avec les résidus organiques de sa production (drêches). La boucle est ainsi bouclée !